#10 Vos candidats vous implorent de ne pas passer à la vidéo
Septembre 2022
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J'essaye de faire rimer humour et expertise pour que vous deveniez spécialiste de l'expérience candidat juste en lisant cette newsletter.
Bonne lecture !
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Il y a eu la mode des CV vidéo (comme celui de Barney Stinson, mais au 1er degré), les stories pour candidater, et désormais, nous sommes entrés dans l'ère des entretiens vidéo à sens unique.
Le concept : des questions sont posées au candidat, qui doit y répondre en se filmant. C’est un peu comme créer un featuring inattendu entre l’exercice le plus détesté par tous les postulants sur cette planète (les lettres de motivation) et la situation la plus gênante qui soit (être forcé à se mettre en scène).
Certains vont même plus loin en proposant des tests d'assessment à compléter d’une traite, webcam allumée pour vérifier qu’il n’y a ni triche, ni tentative de filouterie en faisant passer l’exo à son cousin RH, sa mamie, ou son animal de compagnie.
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Sauf que, forcément, la vidéo est l’exemple assez parfait d’un outil qui n’a été imaginé que pour faciliter la vie des équipes de recrutement. Les candidats, eux, détestent ça. De toute leur âme.
L’adopter, c’est donc torpiller votre expérience candidat. Purement et simplement.
C’est simple, dans notre étude sur les réelles attentes des postulants, 2 des 3 plus grands freins à la candidature concernent la vidéo (devoir créer un CV vidéo / devoir répondre à des questions en se filmant).
Alors par pitié, ne faites pas subir à vos candidats ce que vous ne voudriez pas subir vous-même !
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“Tant pis, je tente quand même le coup”
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Si vous aimez vivre dangereusement et que vous êtes malgré tout persuadé que forcer ses candidats à se jeter eux-mêmes en pâture représente l’avenir, le Talent Blog de Linkedin a repertorié pour vous une liste d’avantages (peu) et d’inconvénients (beaucoup) à utiliser la vidéo pour recruter.
On notera tout de même quelque chose de très intéressant : une liste de conseils pour tirer le meilleur d’une situation pas forcément sexy pour les postulants. Par exemple, tourner soi-même une vidéo explicative pour expliquer le process. Cela permet de rendre l’expérience moins unilatérale, en créant une sorte d’empathie basée sur l’équilibre “vous le faites, mais moi aussi je suis passé par là”.
(Mais en réalité, on espère plutôt que le fait de devoir vous-même vous prêter à l’exercice vous permettra de réaliser l’ampleur du malaise.)
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Vers l’affichage obligatoire des salaires sur les offres d’emploi
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C’est un sujet qui divise autant qu’une dose de rappel supplémentaire. Mais le mouvement est clairement lancé avec, en tête du convoi, Indeed.
Le jobboard veut plus de transparence dans les offres d’emploi, quitte à refuser cordialement toute annonce faisant l’impasse sur la mention du salaire.
On sait déjà que la présence d’une fourchette est un élément clé pour l’immense majorité des candidats (selon une étude Hellowork, plus de 90% des postulants souhaitent obtenir l’info dès l’annonce… et seulement 30% des entreprises s'exécutent), mais l’implication d’une telle figure du monde du recrutement est une première.
Cela va aussi dans le sens de quelques volontés gouvernementales, notamment aux US, où certains états comptent rendre le procédé obligatoire dès l’année prochaine.
En France, on traine encore les pieds, la faute à un tabou sur la rémunération, l’embarras de proposer des grilles tarifaires en-dessous du marché, mais aussi pour purement et simplement arnaquer les candidats. Le fameux “dites-nous vos prétentions et si elles s'avèrent en-dessous de ce que nous avions budgétisé, banco”.
Le problème ? Aller contre les envies et besoins des candidats ne peut avoir qu’une seule et unique conséquence : une expérience candidat qui souffre. Et des concurrents qui sourient.
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Marchons ensemble et je te dirai qui tu es
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Et si à la place des bureaux qui sentent le café et l’encre de photocopieuse, on organisait les entretiens d’embauche sous le soleil, à l’occasion d’une petite balade dans un parc ?
Je ne vais pas vous mentir, la lecture du titre et des premières lignes de cet article fut une expérience particulièrement, eumh… désopilante. Mais vraiment. Du genre avec les abdos qui font mal et les voisins qui tapent sur le mur.
Il faut dire qu’il y a quelques années une mode similaire avait un peu contaminé tout l'écosystème de la startup nation : le co-walking, ou faire ses réunions en marchant dans la forêt. Et là aussi, c’était -très- drôle.
Sauf qu’en fait, ici, plus l’argumentaire se déploie, et plus la technique semble intéressante, car basée sur la création d’un espace où le candidat peut se libérer, oublier les codes traditionnels et pouvoir donner le meilleur de lui-même dans un environnement non oppressif.
Alors pourquoi ne pas tenter le coup lorsque le profil interrogé s’y prête ?
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Bonus : le boss final de l’expérience candidat
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Dans la catégorie “expressions qui sonnent cool mais sont de vrais red flags pour les candidats”, voici la sainte trinité :
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PS: Vous pensez à une entreprise qui propose un super parcours de candidature, qui prend les devants pour fournir une bonne expérience à ses candidats ?
Vous avez lu un super article ?
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