# Campagne sécurité du gouvernement
En octobre 2024, le ministère du Travail et de l’Emploi a lancé une campagne nationale. Elle vise à renforcer la prévention des accidents du travail graves et mortels. Malgré les efforts déployés, plus de 100 travailleurs sont gravement blessés chaque jour en France, et deux décèdent quotidiennement. Cette initiative met en avant des solutions concrètes pour aider employeurs et salariés à adopter les bonnes pratiques en matière de sécurité au travail. Le site www.securiteautravail.gouv.fr offre des ressources pratiques pour accompagner les entreprises dans l’amélioration de la sécurité au quotidien. La ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, souligne que ces accidents ne sont pas une fatalité. Elle appelle à une mobilisation collective pour faire du travail un lieu sûr pour tous.
# Absentéisme au travail : une première baisse depuis 2016
Le dernier baromètre Willis Towers Watson (WTW), publié en septembre 2024, annonce une baisse notable de l’absentéisme. Cela concerne le secteur privé en 2023, avec un taux établi à 4,8 %, soit une diminution de 10,3 % par rapport à l’année précédente. Si cette tendance est encourageante, elle doit encore être confirmée dans le temps. La maladie reste la cause principale des absences (94 %). Puis, les accidents du travail et maladies professionnelles, qui, bien que rares (6 %), génèrent des absences longues (67 jours en moyenne). Les secteurs de la santé, de la restauration et des transports, souvent marqués par un turn-over élevé, enregistrent une baisse moins prononcée de l’absentéisme.
En parallèle, le coût direct de l’absentéisme par salarié diminue également, atteignant 1535 € en 2023. Pour réduire durablement l’absentéisme, les employeurs adoptent des stratégies préventives axées sur le bien-être au travail. Ils incluent l’écoute des salariés, des actions ciblées sur la santé mentale, et une communication renforcée. Ces leviers permettent d’améliorer la performance et l’engagement des équipes.
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# Chèques cadeaux et bons d'achat : ce qu'il faut savoir en 2024
Les entreprises peuvent offrir des chèques cadeaux ou bons d’achat à leurs salariés en exonération de charges sociales, sous réserve de respecter certaines règles. Le plafond annuel est fixé à 193 euros par salarié en 2024. Cependant il s’applique par événement spécifique (Noël, mariage, rentrée scolaire, etc.). Chaque bon doit être lié à l’événement qu’il célèbre, et son montant ne doit pas dépasser le seuil autorisé.
La Cour de cassation a rappelé que la tolérance ACOSS n’a pas de valeur juridique. Les entreprises peuvent être exposées à des redressements URSSAF en cas de non-respect des règles. À noter : les chèques culture restent totalement exonérés sans conditions.
👉 Employeurs : vérifiez soigneusement les conditions pour bénéficier de ces exonérations et éviter les sanctions.
# Eupathie : un softskill pour des managers sereins
Dans un contexte professionnel où la santé mentale est de plus en plus prise en compte, l’eupathie s’impose comme une compétence précieuse pour vos managers. Elle combine anticipation des défis et maîtrise émotionnelle, offrant une nouvelle approche pour gérer la pression et les imprévus.
Pourquoi l’adopter ? L’eupathie encourage vos managers à :
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Anticiper les obstacles : en visualisant les scénarios complexes avant qu’ils ne se produisent. Cela permet de mieux gérer leurs émotions et rester calmes face à l’adversité.
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Transformer les difficultés en opportunités : plutôt que de subir les défis. Ils apprennent à les percevoir comme des leviers de croissance, alignant leurs décisions sur les objectifs et les valeurs de l’entreprise.
Exemple concret : Avant une réunion délicate, un manager peut prendre quelques minutes pour réfléchir aux éventuels désaccords et aux solutions envisageables. Cette préparation réduit le stress et favorise une communication claire et constructive.
👉 L’impact RH : Proposer des formations à l’eupathie permet d’accompagner vos managers dans le développement de leur résilience et de leur bien-être, tout en renforçant leur capacité à motiver et engager leurs équipes.
Et non, nous n’avons pas fait de faute de frappe avec empathie. 😉
▶️ En savoir plus : comment détecter les softs skills de vos salariés ?(la méthode et les enjeux des savoir être en entreprise)
# Actu paie: nouvelles évolutions à suivre pour 2025
>> Relèvement du plafond de la Sécurité sociale pour 2025
Le plafond mensuel de la Sécurité sociale (PMSS) passera à 3925 euros à compter du 1er janvier 2025, soit une augmentation de 1,6 % par rapport à 2024. Cela porte le plafond annuel à 47 100 euros. Cette hausse impactera plusieurs calculs en paie, notamment ceux liés aux cotisations sociales, plafonds de rémunération et avantages en nature. 👉 Conseil RH : Vérifiez la mise à jour de vos outils de gestion de paie (logiciels, DSN) pour intégrer ce nouveau plafond dès le début de l’année 2025.
>> Bonus-Malus : ajustements prolongés
Pour la troisième période de modulation, les taux modulés d’assurance chômage ont été notifiés entre le 30 août et le 6 septembre 2024. Ces taux, applicables depuis le 1er septembre 2024, continueront de s’appliquer selon les règles actuelles jusqu’au 31 décembre 2024, en vertu du décret n° 2024-963 du 29 octobre 2024.
# Titres-restaurant : vers une prolongation de l'utilisation élargie en 2025
Depuis 2022, une dérogation permet aux salariés d’utiliser leurs titres-restaurant pour l’achat de produits alimentaires non directement consommables, tels que des pâtes, du riz ou de la viande, notamment en grandes surfaces. Initialement prévue jusqu’au 31 décembre 2024, cette mesure pourrait être prolongée en 2025. Le gouvernement a exprimé son soutien à cette extension. Une proposition de loi est en préparation par le Parlement pour un vote d’ici la fin de l’année.
👉 En savoir plus : comment créer une politique d’avantages sociaux personnalisée ?
# Intégration des salariés et des cadres : des attentes distinctes
Si l’onboarding des salariés est généralement structuré autour de formations et de suivi opérationnel, l’intégration des cadres semble souvent négligée. Selon une enquête de Robert Walters, près de 49 % des cadres estiment que leur expérience d’intégration est décevante voire inexistante, alors que 85 % des entreprises jugent leur processus suffisant. Ce décalage peut avoir des conséquences lourdes : 61 % des cadres interrogés déclarent avoir quitté leur poste dans les 18 mois suivant leur embauche, souvent pour des raisons managériales ou un manque de préparation à leur rôle stratégique.
👉conseil RH : adaptez vos processus d’onboarding aux besoins spécifiques des cadres et des salariés. Pour les cadres, privilégiez un accompagnement stratégique, incluant des tuteurs ou mentors, et un pré-boarding efficace pour renforcer leur engagement dès le départ. Pour les salariés, misez sur des parcours clairs et interactifs afin de favoriser une intégration rapide et réussie.
# Elections CSE : attention à la parité et à la carence des représentants
1- Parité : une obligation légale stricte
La Cour de cassation a récemment rappelé que le non-respect des règles de parité lors des élections CSE peut entraîner l’annulation des élections de certains candidats. Selon l’article L. 2314-32 du Code du travail, toute liste ne respectant pas la représentation équilibrée des hommes et des femmes expose l’entreprise à une annulation partielle des résultats. Les sièges vacants ne peuvent pas être attribués aux autres candidats de la liste initiale. La conséquence est ainsi l’organisation d’élections partielles.
👉 À retenir : respecter les règles de parité est essentiel pour éviter des complications juridiques et des coûts supplémentaires liés à de nouvelles élections.
2- Carence totale de représentants : quels risques pour l'entreprise ?
Une situation de carence totale de représentants survient lorsque l’entreprise ne parvient pas à organiser correctement ses élections. C’est à dire qu’aucun candidat ne se présente ou que les listes sont annulées. Cette situation expose l’employeur à des risques juridiques, notamment en cas de litige sur une décision prise sans consultation du CSE. Par ailleurs, les salariés ou les syndicats peuvent contester cette carence, entraînant des actions devant les juridictions compétentes.
👉 À savoir : Il est crucial de respecter les obligations organisationnelles et de veiller à éviter toute carence, sous peine de compromettre la conformité sociale de l’entreprise.
3- Une solution sur mesure pour les PME et TPE : l'offre CSE d'Eklesio
Pour les PME et TPE (moins de 250 salariés), organiser des élections CSE peut s’avérer complexe. Eklesio propose une solution dédiée aux entreprises n’ayant pas de représentants du personnel élus ni d’organisation syndicale. Cette offre met l’accent sur :
- L’accompagnement électoral complet : organisation, mise en conformité et suivi personnalisé.
- Un soutien juridique clair : garantir le respect des obligations légales, notamment sur la parité.
- Option de vote électronique : activable à la demande pour simplifier encore le processus.
👉 Découvrez l’offre : Offre CSE pour PME-TPE
En respectant les règles de parité et en anticipant les risques de carence, vous garantissez la conformité de votre organisation tout en renforçant le dialogue social dans votre entreprise.